Enfin, vous allez nous parler de vous, dernière l'écran.

Mon pseudo est Nessy J'ai 19 ans. J'ai connu ce forum parce que j'en suis modératrice (aa). Je trouve que le design est MAGNIFIQUE !En plus on a le droit à Caïusounet sur la bannière (l). La personnalité sur mon avatar est Megan Fox .J'ai lu le règlement en entier. Le code est Code bon, Sylvia.

Je ne me souviens plus de ma vie avant ma mort. Seulement quelques détails que je me bats pour ne pas les oubliaient, comme par exemple le visage de ma mère, la façon dont elle me caressait les cheveux dans mon lit quand je n'allais pas bien ou encore la berceuse qu'elle fredonnait à mon oreille quand j'étais petite. Pour mon père c'est différent, il ne me reste rien de lui. Parfois je me dis que peut-être je ne l'appréciais pas et que c'était pour cela que j'avais dû occulter toute trace de lui dans ma mémoire. C'était une possibilité, je faisais souvent ça, inconsciemment la plupart du temps. Il n’y avait qu’une seule chose que je ne voulais pas oublier et dont je me souviendrais éternellement, ma mort.
C'était il y à quatre cents soixante ans, dans le petit village de Grunwage au Canada aujourd'hui rayé de la carte. Là-bas je n'avais aucun ami. Les autres jeunes de la bourgade me détestait plus que tout pour une raison superficiel : mon physique. Les garçons m'insulter et me provoquer, car j'avais refusé les avances de la plupart et pour les filles c'est de la jalousie maladive... C'étaient les pires de tous. Elles me balançaient toujours des choses à la figure. Une fois c'était du sang de port et une autre fois de la bouse de vache. Par moment ils leur arrivaient de se mettre à dix sur moi pour me frapper et tout ça dura de ma naissance à mes vingt ans. Je sais ce que vous pensez, pourquoi ne pas me défendre ? Croyez-moi que je l'ai déjà fait ! Mais plus je résistais et me rebeller, plus la contre-attaque était douloureuse. Quand tout un village vous hait vous ne pouvez qu'encaisser les coups et espérer qu'un beau jour ils trouveront un autre souffre douleur. Je me souviens de ma pauvre mère à qui cette situation était sûrement tout aussi dure. Voir son enfant rejeté et agressé de la sorte n'était probablement pas faciles tous les jours. A l'époque je pensais que tout finirait par s'arranger et qu'ils ne pouvaient pas faire pire, mais je me trompais lourdement.
Un samedi en fin d'après-midi en hiver, j'étais partie pour chercher mon chat qui s'était enfui le jour même. En cette période de l'année la neige recouvrait tout sur son passage, il fessait moins vingt degrés et il était difficile de rester plus de quinze minutes dehors. Il y a quatre cents soixante ans, les vêtements n'étaient pas aussi chauds qu'aujourd'hui, bien au contraire. Je marchais aussi vite que possible, car je sentais le vent traverser mes vêtements et toucher ma peau. Mon chat n'était encore qu'un bébé, il avait seulement un mois. Alors que je marchais depuis trente minutes maintenant, je m'étais arrêté devant une crevasse d'environ six mètres. Criant son nom au milieu de la neige, j'entendis soudain un rire familier provenant de derrière-moi.

« C'est ça que tu cherches ? »

C'était Amandine, une des nombreuses filles qui ne m'aimaient pas. Cela dit, avec du recule je crois bien que c'était celle qui me détestait le plus. Dans ses mains se trouvaient mon chaton.

« Rends le moi ! » criai-je pleine de haine.
« Sinon quoi ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu es seule et nous, nous sommes seize. »

C'était vrai, j'étais, encore une fois, impuissante devant elles. La colère me fit monté les larmes aux yeux et mes points se crispèrent.

« Vous allez beaucoup trop loin. » Cette fois des perles d'eaux roulées sur mes joues.
« Je ne trouve pas. » répondit une autre fille du nom de Juliana.

La suite s'enchaîne à une vitesse incroyable. D'abord, il me semble que je me suis jeté sur Juliana en premier. Je me souviens de la pression que j'exerçais autour de son cou. Ensuite je me rappelle de quelqu'un qui m'a tiré en arrière, à la réflexion elles devaient être deux à me retenir. En une fraction de seconde ma vie bascula. Mon pied glissa sur du verglas et je me suis sentis flottait quelques secondes, jusqu'à ce que ma tête cognas quelque chose de très dure. Ma vision devint floue, mon ouïe était endommagé. Je n'entendais plus que quelque murmurent et voyait que quelques effets lumineux. Je crois bien que je suis resté comme ça pendant dix bonnes minutes, à essayer de déchiffrer les murmures. Je ne pensais pas que j'allais mourir ... J'en ai eu conscience seulement quand j'ai sentis ce froid glaciale opprimer mon estomac. Plus les secondes passaient plus je sentais le froid et l'humidité s'emparer de moi. Je compris vite que la neige était en train de me recouvrir et pas qu'un peut. La panique m'avait envahi, j'essayais de bouger mes mains et mes pieds, mais en vain. Quand j'ai voulu essayais de parler de la neige entrée dans ma bouche, brûlant ma gencive et mes lèvres. Je me souviens encore de la douleur ... Du froid contre mon corps. Je ne sentais plus aucune partie de mon être, il n'y avais que la glace et mon esprit, ils ne fessaient qu'un. La mort était là. Si proche. J'avais grandi en martyre et j'allais mourir comme telle.
Alors que la pulsation de mon cœur ralentissait de plus en plus, je sentis une puissante douleur au creux de mon coup du côté gauche. Le froid laissa place à un feu hardant qui m'envahit. La douleur était encore plus insupportable, moi qui croyait avoir traversé le pire. Je ne me doutais absolument pas de ce qui venait de se passer. Trois jours après, le mal s'arrêta.