Caïus Volturi && Mèluzyne

« Caïus s'approcha de la jeune vampire pour lui murmurer doucement à l'oreille, une parole qui aurait pu se confondre à un souffle pour tout être mortel. »

Ce jour était un des rares jours où le soleil ne brillait pas dans le ciel de Volterra. Bien au contraire, de gros nuages plus sombres les uns que les autres enfermaient la ville dans une atmosphère lugubre. Les rares habitants ayant osés sortir de leurs maisons semblaient n'être que de simples décorations dans un magnifique tableau représentant une scène apocalyptique. Même la demeure des Volturi, plus beau monument de la cité ne donnait plus cette impression spectaculaire de domination sous ce sombre ciel. Il n'était pourtant pas tard, dans les environs des dix-sept ou dix-huit heures tout au plus. Les rues de la ville étaient vides. Seuls quelques passant se risquaient à voguer dans les ruelles. C'était un jour parfait pour des vampires. Caïus, toujours vêtu du long manteau noir qui caractérisait les Volturi, marchait avec une vitesse impressionnante, qui le rendait presque invisible aux yeux des humains dans une ruelles vide. Il lui arrivait de jeter un regard derrière lui, afin de vérifier qu'il n'était pas suivi. Le vampire se rendait dans sa demeure. Il s'apprêtait à tourner dans une autre rue, quand une ombre l'intrigua. Le Volturi fit alors volte-face.
Il y avait une jeune fille. Physiquement, elle devait avoir le même âge que Jane. Caïus fronça les sourcils, surpris. Elle n'était pas très grande, mais avait beaucoup plus de grâce qu'une simple humaine. Sa peau était blanche, couleur de neige, et ses longs cheveux tombaient en cascade sur ses épaules. Caïus n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour la reconnaître. Elle faisait parti de ce petit groupe de trois vampires qui avaient souhaité rencontrer les Volturi quelques jours auparavant. Aro avait accepté, curieux de connaître ces personnes qui voulaient connaître les Volturi.
Caïus s'approcha de la jeune vampire, se plaça derrière elle, pour lui murmurer doucement à l'oreille, une parole qui aurait pu se confondre à un souffle pour tout être mortel.

CAÏUS - Que faîtes-vous encore ici ? Je croyais que vous et vos compères deviez quitter Volterra !

Caïus parla très doucement, pourtant il n'y avait personne dans la rue où les deux vampires se trouvaient. Mais le Volturi prononça ses paroles avec une douceur presque inquiétante. Il n'avait pourtant rien à reprocher à cette vampire. Aucune règle n'avait été bafouée. Cependant, il avait eu vent de quelques paroles d'un certain membre de son clan, à savoir Alec. Ce dernier avait trouvé la jeune vampire du nom de Mèluzyne très "charmante" et "agréable". Ces réflexions avaient beaucoup déplu à Caïus. Un Volturi avait autre chose à faire que penser aux aux autres vampires qui leur rendaient visite. C'est pourquoi Caïus ne voulait plus entendre parler de cette Mèluzyne.

CAÏUS - Aro a été bien aimable en vous laissant nous rencontrer. C'est un privilège. La plupart des vampires qui rencontrent les Volturi n'en ressortent pas vivants. Vous devriez le savoir. Cependant, il ne faut pas abuser de notre hospitalité. C'est une chose qui me met très vite en colère !

C'était étrange, l'intonation utilisée par Caïus était très calme et posée, contrairement à ses habitudes. Lui, qui parlait habituellement en utilisant un ton dur. Le Volturi se trouvait toujours derrière la jeune vampire. Les deux êtres n'avaient pas bougés d'un millimètre, à tel point qu'ils ressemblaient à deux magnifiques statues vêtues, tournées de façon à ce qu'on ne puisse voir que leurs dos.

CAÏUS - Il vaudrait mieux pour vous que je ne vous aperçoive plus dans Volterra. Votre petit séjour pourrait très mal tourner. Et se serait dommage vous ne pensez pas ?!

Voila que Caïus se mettait à faire de l'humour. En effet, il se moquait totalement de la perte d'un vampire lorsqu'il ne s'agissait pas d'un de son clan.

De gros nuages couvraient le ciel de la belle ville de Volterra. Une jeune vampire avançait de son allure fluide et joyeuse, dans les petites ruelles assombris par le mauvais temps. Elle saluait d'un geste de tête les rares passants qu'elle rencontrait. Elle s'amusait apparemment à les regarder lui répondre, beaucoup d'un air surpris. Les gens n'était-il pas polie dans cette petite ville ? , pensa t-elle. Elle rit, et le son cristallin qui sortie de sa bouche s'éleva dans les airs, brisant le silence qui régnait depuis trop longtemps. Elle s'appuya contre un mur, après avoir tourné dans une autre ruelles, plus petites que la précédente. Il n'y avait absolument personne, et elle sentait bien que l'humain le plus proche n'était qu'a 500 mètre de là. L'hiver approchait, et la lumière commençait déjà à décliner, alors qu'il n'était pas encore 18 heures. Alors qu'elle voulut rentrer auprès de ses amis, une voix qui ne lui était pas inconnue retentit près d'elle.

CAIUS «Que faîtes-vous encore ici ? Je croyais que vous et vos compères deviez quitter Volterra ! »
MELUZYNE « Bonjour à vous aussi Caïus !, dit-elle en insistant sur le premier mot. Non, nous ne sommes pas encore parties. Votre ville est absolument charmante, et nous profitons de la saison pour faire du tourisme... de nuit bien sur !, ajouta t-elle en souriant. »

Elle était restée de dos, mais la jeune fille savait bien que le maitre Volturi percevait mon ironie sans lire mon visage. Elle se rappela de son dîner de l'avant-veille. Alors qu'elle venait de finir son entré, repas généreusement ramené par Heidi, elle avait adressé la parole à se Caius. C'est l'un des trois "roi" de cette famille, et il était bien plus beau que ces 2 confrères. Il avait en lui une sorte de charme, invisible à l'œil nue. Une attirance physique, qui malgré son mauvais caractère, donnait envie de mieux le connaitre. C'est pourquoi Mèluzyne s'approcha de lui pour lui adressé la parole. Ils ne s’échangèrent que 3 malheureux mots, la présence de la jeune femme ennuyant apparemment le séduisant jeune homme. Elle s'en était après ça aller retrouver ses amis, qui lui présentèrent pour la quatrième fois un partenaire.
Elle rigola à cette pensée, brisant encore une fois le silence, puis se concentra sur le papillon qui volait, devant elle. Elle fit deux pas en sa direction, puis se rappelant de la présence de ce désagréable, bien que magnifique, vampire. Il continua son discours, rappelant la bonté de son ami Aro et le fait qu'il ne fallait pas abuser de leur hospitalité. Puis il continua :

CAIUS «C'est une chose qui me met très vite en colère ! Il marqua un court temps d'arrêts avant de reprendre : Il vaudrait mieux pour vous que je ne vous aperçoive plus dans Volterra. Votre petit séjour pourrait très mal tourner. Et se serait dommage vous ne pensez pas ?! »

Se concentrant plus sur le papillon que sur les paroles qu'elle percevait, elle répondit :

MELUZYNE « Sans vous offenser, Ô grand maitre, un rien vous met hors de vous. Tenez, je sens que mon manque d'attention vous porte sur le système si je puis dire. Mais s'il vous, Ô grand vampire, ne vous emportez point : ceci n'est point un reproche. »

Enfin, si un peu., pensa t-elle ensuite. Elle parlait en étoffant ses phrases, pour qu'il ne se froisse pas. Elle fut sur de le battre, lui, mais toute son armé, ce n'était pas le cas. Mais elle continua sans trop réfléchir aux conséquences de ses paroles :

MELUZYNE « Et je pense, si vous le permettez bien sur, que Volterra est une ville comme les autre : je n’enfreins aucune règle en restant dans votre beau pays. De plus, vos gardes sont fort sympathique et de bonne compagnie, nous nous sentons un peu seul sur les routes du monde savez-vous ! Mais c'est sur qu'il serait dommage de gâcher un si beau voyage. Mais encore une fois, je n’enfreins aucune loi ; libre à moi de rester ici. Il serait fort embarrassant de noircir votre réputation, à cause d'un trio de vampire visitant la belle Volterra. »

Puis elle se retourna si vite qu'un simple humain ne l'aurai pas distingué. Elle écrasa contre le mur le beau papillon au passage ; geste voulut. Puis elle alla tourner autour du beau blondinet.

Elle se moque de moi ?! Pensa Caïus en entendant la première réponse de la jeune vampire. Elle avait beaucoup insisté sur le mot "bonjour", afin de faire remarquer au Volturi son impolitesse.
Il n'était d'ailleurs pas rare que Caïus "oubli" certaines formules comme celles-ci. Non qu'il était impoli, car il se devait de montrer l'exemple, mais tout simplement parce qu'il considérait qu'un ennemi ne méritait pas ce genre de paroles.
Mèluzyne n'était pas une ennemie, du moins pour le moment, mais elle était gênante.
Lorsque la jeune Méluzyne dit qu'il profitait de la saison pour faire du tourisme, elle n'oublia pas de préciser "de nuit". Ces deux mots voulaient dire beaucoup de choses pour quelqu'un qui pouvait les comprendre. Du moins, Caïus les pris pour une sorte de provocation. Surtout quand la jeune vampire se mit à rire.

CAÏUS - Il n'y a une ville plus sûre que Volterra à ce jour. Les humains ne se doutent de rien. Ne pense pas pouvoir troubler la paix qui règne dans cette ville. Même les nomades connaissent la punition que nous infligeons à ceux qui transgressent les règles. Alors ne t'avises pas à faire ceci dans Volterra. Si jamais un seul humain vivant à Volterra meurt à cause d'un de vous trois, vous ne quitterez pas la ville ... en entier.

Caïus s'était très vite énervé. Il savait que Mèluzyne n'avait pas forcement pensé à ce que le Volturi insinuait. Elle n'avait pas forcement voulu dire qu'ils allaient chasser de nuit. Mais Caïus n'avait pas confiance en ces trois nomades. De plus, il parlait de paix, lui ... . Les humains ne se doutaient de l'existence des vampire, certes. Mais de là à parler de paix entre les deux espèces ...

MELUZYNE - « Sans vous offenser, Ô grand maitre, un rien vous met hors de vous. Tenez, je sens que mon manque d'attention vous porte sur le système si je puis dire. Mais s'il vous, Ô grand vampire, ne vous emportez point : ceci n'est point un reproche. »

La jeune vampire se moquait ouvertement de Caïus, chose qu'il n'appréciait absolument pas. Le Volturi sentait la colère monter en lui, mais savait qu'il ne devait rien faire dans les rues de Volterra. En effet, bien qu'il n'y ai presque aucun humains dans les rues de la cité à ce moment là, cela pouvait arriver à n'importe quel moment. Mèluzyne marqua une courte pause avant de reprendre son monologue. Elle mentionnait le fait qu'elle n'avait enfreint aucune règle (ce qui était vrai), et qu'elle avait donc le droit de rester dans la ville. Caïus ne la coupa pas, au contraîre, il la laissa terminer. Pendant quelques instants, ce fut le silence. La jeune vampire était concentrée sur un papillon qui virevoltait devant elle, alors que Caïus essayait de se calmer. Au bout de longues minutes, le Volturi repris :

CAÏUS - Votre manque d'attention vous met en danger. Et personnellement, si je devais surveiller vos moindres faits et gestes pendant votre "visite" de Volterra, sachez que je le ferais. De plus, je n'aime pas vraiment que l'on se moque de moi comme vous le faîtes. Vous avez beaucoup de chance que nous soyons en dehors de la forteresse. Sinon ...
Caïus fit une pause. Et bien qu'il n'eut pas terminé sa phrase, la jeune Mèlueyn pu comprendre ce qu'il voulait dire.
Mes gardes ne sont pas fait pour être sympathiques et de bonne compagnie comme vous le dites ! Si je voulais des clowns pour amuser la galerie, j'en aurais pris ! Simplement, mes gardes ne sont pas là pour jouer aux potiches ! Surtout les membres importants du clan ... comme Alec par exemple.

Alec ... Le sujet principal d'une discution qui allait surement être endiablée venait d'être évoqué. Caïus savait très bien que la jeune Mèluzyne n'était pas restée indifférente face au charme du jeune jumeau de Jane. Et ceci, le chef Volturi ne pouvait l'accepter. La jeune vampire se retourna, dans un geste rapide, tellement rapide qu'un simple humain n'aurait pu le voir. Dans un premier temps, elle vint écraser le papillon sur lequel elle était concentrée depuis un petit moment. Ce geste fit légérement sourire Caïus. En réalité, il aurait fait exactement pareil ! Dans un second temps, elle vint tourner autours du Volturi. Ce dernier laissa échapper un rire délicat et cristallin.